Eau RDV uneCe jeudi 26 octobre 2017 au Mercure Royal Amazonia, l’Office de l’Eau de Guyane organisait, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé, la 7e édition des réunions thématiques « Eau’Rendez-vous » portant sur la qualité des eaux de baignade de Guyane.

Cette édition était l’occasion de rappeler aux communes, leurs obligations en matière de gestion des eaux de baignade, de présenter les résultats sanitaires 2016-2017 ainsi que l’accompagnement technique et financier des communes pour l’élaboration des profils de baignade.

L’article L.2212-2 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) confie au maire le soin d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques des zones de baignades. Dans le cadre de ses pouvoirs de police, il doit notamment pourvoir d’urgence à toutes les mesures d’assistance et de secours.


Llogo ARSGuyanee suivi de la qualité des eaux de baignade est réalisé par l’Agence régionale de Santé (ARS) réalise des prélèvements d'eau sur les sites de baignade afin de garantir à tous une « eau de baignade » saine. La fréquence de ce travail dépend de la qualité des eaux : si les eaux sont dégradées, un suivi renforcé est nécessaire.

Durant la saison 2017 (du 1er octobre 2016 au 30 septembre 2017), 20 zones de baignade déclarées (réparties sur 8 communes) ont fait l’objet d’un suivi sanitaire, soit :

  • 12 sites de baignades en eaux de mer : plage des Hattes à Awala-Yalimapo, plages de Montabo à Cayenne (secteur Hilaire, Colibri, Grant, Zephir), plages des Roches, Castor et Pollux à Kourou, plages Louis Caristan, Bourda, Gosselin et Rorota à Rémire-Montjoly.
  • 8 sites de baignades en eaux douces : crique Morpio, crique Organabo, Lac Bois diable, crique Patate, Lac Saccharin, crique Fourgassier, crique Canceler, crique Toussaint.
  • 364 prélèvements en mer et en rivière sont pris en compte pour le classement.

L’application des critères microbiologiques de la Directive Européenne de 2006, différent pour les eaux de mer et les eaux de rivière, met en évidence pour la saison 2017,

  • 88 % des baignades en rivière,
  • 58 % des baignades en mer sont classées en catégorie insuffisante, c’est-à-dire impropres à la baignade (risque microbiologique).

La qualité des eaux de mer semble dans l’ensemble de meilleure qualité que celle des eaux de rivière.

Classement des eaux baignades 

14 zones de baignade sur 20 (soit 70%) ne respectent pas l’article 5 de la Directive Baignade, qui demande que les eaux soient au moins de qualité suffisante.

Seule la crique Canceler à Sinnamary atteint le classement d’excellente qualité depuis 2011.

A noter : lorsqu’une eau de baignade est classée comme étant de qualité « insuffisante » pendant cinq années consécutives, une décision de fermeture du site de baignade est prise par la personne responsable de l’eau de baignade pour une durée couvrant au moins toute la saison balnéaire suivante.

A cet effet, il conviendrait pour les gestionnaires des sites de baignade (maire ou personne privée), de réaliser un "profil de baignade" afin de résorber les sources de pollution qui dégradent certains sites. Ce document identifie les sources de pollution et liste les actions à mener pour les limiter voire les supprimer.

Ainsi, l'Office de l'Eau de Guyane, dans le cadre de sa mission de conseil et d'assistance technique aux maîtres d’ouvrage, accompagne les responsables des sites de baignade dans leur démarche d’amélioration pour l’élaboration technique et financier des profils de baignade.

En outre, un investissement fort des collectivités et des particuliers dans l’amélioration des systèmes d’assainissement devrait permettre une amélioration de la qualité des eaux de baignade.