TheseMG UneC’est à l’IRD Guyane (Institut de Recherche pour le Développement), le 17 octobre 2017, que Marjorie Gallay a soutenu sa thèse intitulée « Étude de la dynamique hydro-sédimentaire des fleuves tropicaux par des mesures in situ et de télédétection ».

Un bilan exposé devant un jury composé de neuf personnes dont Franck CHOW TOUN, responsable du Pôle étude et suivi des ressources en eau à l’Office de l’Eau de Guyane. L’OEG a participé au financement de cette thèse de doctorat à hauteur de 50K€.

L’objectif de cette recherche consistait à suivre l’évolution saisonnière et interannuelle des flux de matières en suspension et de leurs impacts sur la couleur et la qualité de l’eau en Guyane et en Amazonie.

Dans le cadre de ces travaux, Marjorie Gallay a multiplié les missions de terrain sur le Maroni, l’Oyapock et l’Orénoque, 3ème plus grand fleuve mondial. L’utilisation et l’adaptation d’outils de télédétection (capteurs MODIS) pour suivre et quantifier sur du long terme les charges sédimentaires en suspension ont permis d’évaluer l’existence de tendance spatio-temporelle, de quantifier la part organique et minérales de ces charges et d’apprécier le rôle des facteurs naturels et anthropiques sur les tendances observées.

Ces travaux ont montré, par exemple, que dans un contexte de changement climatique et d’augmentation des activités anthropiques (déboisement, activités minières), la qualité des eaux du Maroni s’est considérablement dégradée ces dernières années en lien avec l’augmentation des surfaces minières.

Durant sa soutenance à l’issue de laquelle Marjorie Gallay a obtenu le grade de Docteur de l’Université de Guyane, elle a su « défendre et argumenter ses résultats, leurs applications, avec un esprit vif », d’après le jury. Cette thèse était dirigée par Antoine Gardel, chargé de recherches CNRS et Alain Laraque, directeur de recherches IRD.