Le projet c-tropic, un projet d'appui à la préservation de la biodiversité

L’estimation précise des émissions de gaz à effets de serre (GES) par les milieux aquatiques est devenu un enjeu scientifique et opérationnel important pour mieux comprendre le bilan carbone global de la planète, prédire les trajectoires du changement climatique et aider les politiques publiques dans la mise en place des stratégies énergétiques les moins émettrices en GES.

Cette étude fait suite aux récentes études scientifiques qui ont montrées que les réservoirs et particulièrement les réservoirs tropicaux sont une source importante de GES.

Ce projet lancé par l’IRSTEA et l’Office de l’Eau de Guyane (OEG) a mobilisé sur le terrain des scientifiques de six instituts de recherche1, de bureaux d’études2 ainsi que des personnels d’EDF, de l’ONCFS, de l’AFB et de l’OEG.

C’est un projet interdisciplinaire qui vise d’abord à quantifier, connaître, comprendre l’origine des émissions de gaz à effets de serre (GES) par le réservoir du barrage  de Petit-Saut et le rôle de la forêt inondée, puis, dans un deuxième temps à établir des   comparaisons avec les autres écosystèmes naturels et artificiels de Guyane.

 A ce titre durant les mois d’octobre et de novembre 2019, 9 points de mesures ont été réalisés sur le Lac de Petit Saut ainsi que 43 points sur des fleuves, des  criques, des zones humides littorales et des plans d’eau artificiels (plan d’eau, réservoirs,   carrières, gravières).

 

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 Quelles sont les analyses faites ?

Au niveau de chaque point un prélèvement des gazs CH4 et CO2 a été réalisé soit via une seringue secouée vigoureusement, soit via un préleveur d’eau et d’air  secoué vigoureusement, ou encore via une chambre flottante directement placée dans le milieu. Le volume d’air prélevé a été injecté ensuite dans un vacutainer pour  être analysé dans un chromatographe et déterminer les concentrations de gazs puis dans un tube à essai pour l’analyse du rapport isotopique 13C/12C. 

A chaque point a été également effectué un prélèvement d’eau pour analyser le carbone dissous ainsi que les nutriments. Enfin, une sonde multiparamètres été déployée pour mesurer le pH, la CE, la Turbidité, l’ODO, le fDOMn et la fluorescence. Les   résultats sont attendus en 2020. 

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En savoir plus : 

Article du 20 août 2019 : Suivi de la dynamique carbone de Petit Saut

 

[1] IRSTEA, l’INRA, l’IRD, le CNRS, le CIRAD et l’Université de Quebec (Montréal)
[2] Hydreco, Aquasearch