Généralités sur l’hydroélectricité

La production hydroélectrique est envisageable sur les sites qui combinent la présence de débits importants et réguliers, ainsi que l’existence de chute d’eau dont la hauteur doit être supérieure à 2 mètres. A puissance égale, plus la hauteur de chute est importante, plus le débit requis et la taille des équipements sera réduite.

P = H * Q * 8

P : Puissance électrique en KW

H : Hauteur de chute en m

Q : débit d’équipement des turbines en m3/s

photo1 EECentrale hydroélectrique de Saut Mama Valentin sur la Mana, vue depuis la rive gauche (OEG , 2014)

L’existant en Guyane

Afin de se faire une idée des ordres de grandeur, on rappelle que sur le réseau littoral guyanais, la consommation d’électricité en 2014 s’est élevée à 863 GWh pour une puissance maximum appelée de 128 MW (EDF-2015).

Le territoire compte les 4 ouvrages hydroélectriques en fonctionnement suivants :

  • le barrage de Petit Saut : 118 MW installés avec une production de 352 (2009) à 535 (2012) GWh/an suivant l’hydraulicité,
  • la centrale au fil de l’eau de Saut Mama Valentin : 4,5 MW avec une production annuelle de 26 GWh (2014) (voir figure 2),
  • la centrale au fil de l’eau de Saut Maripa : 1,1 MW,
  • la microcentrale des Nouragues : 15 kW.

 

 

 

Les sites naturels qui présentent un potentiel pour l’hydroélectricité

photo2 EESites potentiels du Maroni qui pourraient être mis en valeur pour couvrir les besoins des sites isolés proches et proposition de débit d’équipement

 

Petite hydroélectricité

Une liste des sites qui présentent un potentiel de production en petite hydroélectricité susceptible de couvrir les besoins locaux est actuellement en cours de d’élaboration par l’Office de l’Eau. Le renforcement des données altimétriques produites dans le cadre des campagnes LIDAR menées par l’OEG depuis 2013 permet de compléter et de préciser cette liste.

 

 

 

 

 

 photo3 EEProfil en long avant traitement de la surface d’eau sur les 350 premiers kilomètres du fleuve Mana, acquisition LIDAR réalisée en basse eaux en décembre 2015

 

Hydroélectricité « avec retenue »

Les aménagements hydroélectriques dits « avec retenue » ne sont pas envisagés sur les fleuves transfrontaliers (Maroni et Oyapock). L’évaluation conjointe du potentiel et de l’impact environnemental d’éventuels aménagements des cours d’eau de Guyane, pourra débuter à partir de 2016, notamment avec l’analyse des données produites par les campagnes LIDAR sur la Mana.

 

 

 

  

 

 

Source : les agences de l'eau