Qu’est-ce que l’eau potable ?
L’eau potable est une eau qui ne doit pas porter atteinte à celui qui la consomme. Elle doit notamment répondre à une série de critères, définis par l’arrêté du 11 janvier 2007 du ministère de la Santé :
- paramètres organoleptiques : coloration, odeur, turbidité, saveur ;
- paramètres physico-chimiques : en relation avec la structure naturelle des eaux (température, PH, chlorures, sulfates) ;
- paramètres chimiques : substances indésirables, toxiques ;
- paramètres micro-biologiques ;
- paramètres micro-polluants.
L’eau potable fait l’objet de contrôles sanitaires au point de captage en production et en cours de distribution. Ces analyses sont effectuées par les agences régionales de santé (ARS).
Les caractéristiques des services d’eau potable en Guyane
Les services d’eau potable en Guyane présentent des caractéristiques spécifiques. Elles sont liées à l’éloignement et à l’accessibilité limitée aux communes de l’intérieur. Ces dernières années, le développement de l’habitat spontané a également compliqué l’accès à l’eau potable.
Une priorité : l’accès direct à l’eau pour tous
En Guyane, on estime que plus de 46000 personnes ne bénéficient pas d’un accès direct à un service d’eau potable. Les populations concernées sont celles qui sont réparties entre les sites isolés des communes de l’intérieur. En zone urbaine, les résidents des quartiers « d’habitat spontané » n’ont pas toujours accès à des bornes fontaines.
Ce chiffre (46000 personnes) est en baisse régulière grâce aux actions quotidiennes des acteurs des services d’eau en Guyane. Leur objectif : que tous les foyers guyanais puissent bénéficier de la distribution directe de l’eau potable dans les prochaines années. C’est d’ailleurs, l’une des priorités énoncées dans le Schéma Directeur d’Aménagement et des Gestions des Eaux (SDAGE) 2016-2021.
Pour un prix de l’eau potable à la portée de chacun : la tarification sociale
En Guyane, le prix facturé aux ménages qui bénéficient de l’accès à l’eau potable, varie entre 0 et 4,11€ par m3(réf. : cartes-prix des services d’eau potable en Guyane-chiffres 2015).
Les opérateurs cherchent aujourd’hui à proposer un tarif à la portée des populations les plus démunies. Il s’agit de créer une tarification sociale de l’eau, adaptée aux moyens financiers de ces foyers.
Depuis 2016, quatre collectivités (CACL, Maripasoula, Grand Santi, Saint Georges de l’Oyapock) participent à une opération-pilote permettant d’étudier les conditions de mise en place d’une tarification sociale de l’eau. Cette démarche vise à proposer et évaluer les possibilités de réduire les charges inhérentes aux services d’eaupotable et d’assainissement. Le but de cette étude est de parvenir à un prix final accessible aux ménages les plus pauvres.
Toutefois, l’établissement de ce tarif social doit tenir compte des exigences du maintien d’un service de qualité et durable.
A savoir
La protection des ressources et des captages
L’eau potable est produite à partir des ressources naturelles qu’il convient de protéger afin d’éviter la mise en place des traitements complexes et coûteux.
Chaque captage possède une « aire d’alimentation » qui désigne les terrains sur lesquels l’eau qui s’infiltre ou ruisselle, alimente le captage. C’est dans cette zone qu’il faudra prioritairement protéger la ressource contre les pollutions diffuses.
Les procédures de déclaration d’utilité publique instituant les périmètres de protection de captage (PCC) ont été rendues obligatoires autour de l’ensemble des points de captage publics d’eau destinée à la consommation humaine. Ces périmètres de protection constituent l’outil privilégié pour prévenir et diminuer toute cause de pollution susceptible d’altérer la qualité des eaux prélevées. La responsabilité de la mise en place de ces PCC incombe aux collectivités propriétaires des points de captage d’eau potable. (source : CI.Eau - Centre d’Information sur l’Eau)
- Consulter l'apport des systèmes d’information géographique pour l’évaluation de l’accès à l’eau potable en Guyane