Suite à la découverte d’huîtres dans les excavations du chantier d’Ariane 6 en 2017, des paléontologues ont échantillonné des déblais du chantier.

Les analyses ont livré des éléments assez inespérés : une grande diversité de coquilles (gastéropodes, bivalves), pinces de crabes, fragments d’oursins et surtout, quelques restes de vertébrés (vertèbres de poissons, dents de requins, dent de caïman) !
20190313RadioleOursin
Radiole d’oursin

20190313Gasteropodes

Gastéropodes

20190313DentsPoissonsVertèbresRequins
Dent de requin (Rhizoprionodon sp.), en haut, à gauche
et divers os et vertèbres de poissons osseux

20190313MachoirePoissonOsseux

Fragment de machoire de poisson osseux.

 Ces découvertes constituent les premières faunes fossiles connues de Guyane[1], accompagnées de nombreux charbons, notamment de palétuviers.

El20190313UGOEGles soulèvent aussi de passionnantes questions de recherche : De quand datent ces fossiles ? Quelles sont les conditions du milieu qui ont permis de les conserver ? Comment ont-elles évolué ? Quelles sont les espèces retrouvées et que racontent-elles de l’évolution de la biodiversité dans la région ?

L’Université de Guyane, le Centre d’Etudes sur la Biodiversité Amazonienne, le CNES, la société de travaux Eiffage et l’Office de l’Eau collaborent afin que les investigations continuent.

Affaire à suivre donc !


[1] Les conditions de fossilisation (nature très ancienne des terrains, faible couverture sédimentaire, conditions climatiques) sont connues pour être particulièrement difficiles à l’échelle du bouclier guyanais. Le registre fossile y est ainsi pratiquement vierge. Pour réévaluer le potentiel paléontologique sur le territoire, grâce à un financement du Labex CEBA, l'Université de Guyane collabore depuis 2016 avec un groupe de paléontologues de l'Institut des Sciences de l'Evolution de Montpellier spécialistes de l’Amérique du Sud.