Les services d'eau et d'assainissement doivent garantir une eau de qualité dans les robinets des foyers et une limitation des impacts sur la ressource. Ils doivent aussi rechercher le juste équilibre entre les charges (production,  distribution, administration) et les recettes encaissées.

Trouver l'équilibre entre charges et recettes pour offrir un service durable de haut niveau

La production et la distribution de l'eau et l’amélioration des rejets dans le milieu naturel nécessitent des investissements conséquents. Ces charges lourdes doivent être compensées par l'encaissement de factures proportionnelles aux services rendus. Ce sont ces recettes acquittées par les abonnés qui garantissent la pérennité économique et financière des services d'eau.
Pour déterminer les conditions de cet équilibre, les collectivités et organismes compétents disposent d'un cadre comptable réglementaire spécifique à l'eau et à l'assainissement. Les acteurs du secteur de l'eau cherchent en permanence à adapter ce cadre légal aux réalités de l'ensemble des communes de Guyane. Par exemple, aujourd'hui, la part qui revient à la collectivité est de 0,79€ par m3, voire nulle parfois. Des chiffres sont très inférieurs à la moyenne nationale. Ces conditions ne permettent pas aux collectivités d'amortir le coût de la construction et de l'entretien des infrastructures. Elles limitent aussi leur capacité à financer elles-mêmes les investissements nécessaires au rattrapage des retards techniques. Autant d'obstacles préjudiciables à l'accès à l'eau potable pour tous et à la réduction des impacts des activités humaines sur nos ressources.

La quête permanente de l'efficacité et de la qualité pour l’eau potable

Pour offrir une eau potable de qualité, un traitement doit être appliqué à l'eau brute sous deux formes :

  • l'énergie est un intrant externe, nécessaire pour la production de l’eau ;
  • les produits traitants, intrants internes, permettent d'adoucir, de déminéraliser ou de purifier l'eau.

Ils ont vocation à optimiser la qualité du liquide arrivant dans nos robinets.
Les performances des divers intrants sont étudiées en permanence afin de produire la meilleure eau possible.

Un réseau d’assainissement en mutation

La Guyane, de par sa situation géographique, est au 3ème rang mondial d’eau douce disponible, derrière le Groenland et l’Alaska. A l’échelle mondiale l’eau douce disponible représente moins d’1% de la totalité l’eau sur la planète, pour une moyenne de 2250 m3/hab./an.

Ce qui en fait la 1ère ressource mondiale d’eau liquide, avec un peu plus de 800 000 m3/hab./an.

Fort de cette richesse, l’enjeu de l’assainissement en Guyane devient un vrai challenge pour préserver cette ressource.

La forte croissance démographique et le vieillissement des ouvrages ont pour impact une contrainte d’évolution plus rapide ces deux dernières années. La commune de Saint-Georges de l’Oyapock, la commune de Cayenne et celle de Roura se sont équipés de nouvelles stations d’épuration en remplacement des anciennes. Saint-Laurent du Maroni accroît sa capacité épuratoire avec un deuxième ouvrage venant en renfort de la lagune de Fatima. Mana élève la capacité de sa station afin de répondre à l’évolution de sa charge entrante de pollution. Tandis que le bourg de Tonnegrande sort de terre son premier ouvrage d’assainissement collectif.

Des projets sont également en cours sur les communes de Rémire-Montjoly, Maripa-Soula et Matoury.