Le district hydrographique guyanais se distingue des autres bassins français par sa situation géographique amazonienne, induisant des caractéristiques écologiques et climatiques particulières, avec une biodiversité remarquable, de fortes pressions démographiques très localisées, notamment sur le littoral et les fleuves transfrontaliers.

Les enjeux scientifiques et techniques (connaissance assez limitée,…) y sont globalement exacerbés : une très forte érosion des côtes (là où est installée la plus grande partie de la population), une biodiversité et un milieu forestier menacés par les pressions exercées par l’activité extractive, notamment aurifère. Les contaminations par les pollutions de ces activités économiques très peu maitrisées (exploitation illégale) et les défis techniques du petit cycle de l’eau doivent faire l’objet d’attentions particulières.

La Guyane est soumise aux mêmes exigences que la métropole, notamment en application de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE). L'application de celle-ci n’est pas aisée sur notre territoire de par ses spécificités, notamment en termes de connaissance des pressions, de surveillance et d'évaluation de l'état des eaux. L'éloignement géographique et la présence limitée des grands organismes nationaux de recherche sur l'environnement renforcent ces difficultés.

La solidarité financière entre les bassins de métropole et ceux d’Outre-mer, portée par l’ONEMA en application de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques, contribue fortement à la production annuelle des données nécessaires pour assurer son suivi ainsi que pour financer les projets de Recherche & Développement qui permettent d’améliorer et adapter ces suivis au contexte local.

La production des données et le suivi des projets de R&D s’inscrivent dans les missions de l’Office de l’Eau.  Le pilotage, la coordination et la gestion des moyens et des capacités de suivi, de recherche et d’expertise, sont des défis quotidiens que l’OEG relève pour se hisser à la hauteur des enjeux de la Directive cadre sur l’eau.

Ainsi, l’Office de l’Eau de Guyane réalise et accompagne les études préalables sur l’état des milieux aquatiques et sur la définition d’objectifs de reconquêtes. De par ses missions, l’OEG se doit également de renforcer la connaissance patrimoniale de la qualité des eaux et de leur disponibilité quantitative. Ce suivi patrimonial implique la définition de réseaux de mesure représentatifs à l’échelle du bassin hydrographique et une permanence du suivi sur le long terme.
Ces actions visent à protéger les milieux aquatiques et de les préserver, de réhabiliter et de valoriser le bon fonctionnement écologique du milieu aquatique afin de :

  • restaurer les capacités naturelles du milieu à réguler la ressource en eau, tant sur le plan qualitatif que quantitatif,
  • préserver, développer et valoriser la biodiversité.