Le RCS des ESC (Réseau de Contrôle de la Surveillance des Eaux de Surface Continentales)

Les réseaux de contrôle de surveillance des cours d’eau ont été mis en place à partir de 2007. Les difficultés liées aux spécificités du territoire (difficultés d’accès aux cours d’eau  situés à l’intérieur des terres, temps de transport des échantillons, etc…) ont entraîné une implémentation progressive du réseau, qui a compté de 17 à 53 stations par an. De plus, de nombreuses adaptations ont été nécessaires pour construire un suivi pertinent dans ce milieu très spécifique. Le nombre de données mobilisables à ce jour reste encore limité : les résultats sont très hétérogènes et les fréquences de prélèvement sont, sauf exception, annuelles.

bandeau dispositifLes nombreux travaux antérieurs ont permis d’aboutir, en 2015, à un réseau de surveillance des eaux de surface continentales stable, comportant 43 stations dont 26 de surveillance (soumises à de pressions naturelles et ou anthropiques) et 17 de référence (soumises à aucune pression connu). L’examen des résultats montre qu’il est difficile de quantifier certaines pressions anthropiques en raison des niveaux d’impact limités à ce jour en Guyane, de la forte dilution des substances chimiques dans le milieu (notamment en saison des pluies) et du pouvoir auto épurateur. Ainsi, sur certaines stations, aucun polluant n’a pu être quantifié dans le temps, d’un point de vue chimique comme biologique. Sur cette base, dès la fin 2012, une réflexion a été engagée pour faire évoluer le RCS (Réseau de Contrôle de la Surveillance) en termes de choix de stations, de paramètres à analyser et de fréquences de prélèvements.

Ainsi dès 2013, le RCS a évolué pour être à la fois plus représentatif de l’état chimique et biologique global des masses d’eau de surface de Guyane, représentatif de l’ensemble des typologies de cours d’eau et des pressions qui s’y exercent tout en permettant des coûts optimisés.

ReseauRCS ESU continental 2015Cette évolution concerne :

  • la bascule de 10 stations désormais positionnées dans une masse d’eau de transition vers le programme de suivi des eaux littorales.
  • le repositionnement ou la suppression de stations non accessibles (exemple : Saut Fracas) et des stations redondantes (cas de stations relativement proches représentant la même typologie et le même type de pression, et ayant des tendances similaires ; exemple : « Saut Fracas » et « Saut Dalles »). Soit un total de 10 stations.
  • l’ajout de stations:
    • soit pour disposer d’un suivi cohérent en aval des masses d’eau cours d’eau suite à la suppression des stations passées en masses d’eau de transition (exemples : station « Angoulème » pour suivre la Mana aval ; station « auberge des orpailleurs » sur l’Orapu) ; ceci permet qui plus est d’estimer les flux qui rejoignent les eaux littorales ;
    • soit pour mieux représenter l’ensemble des pressions (exemple : station « Colonie » sur crique Ipoucin, « crique Tortue ») ;
    • soit pour prendre en compte les travaux sur les PME qui ont permis d’identifier les stations les plus pertinentes à échantillonner (selon le protocole d’échantillonnage, l’accès, les conditions de référence ou au contraire plus représentatives de pressions associées) pour un total de 10 stations.
  • en 2015, des réflexions ont permis d’actualiser la liste des pressions anthropiques recensées par station, de supprimer la station « Colonie » jugée non pertinente, de réviser la liste des substances chimiques et les fréquences des différents paramètres à suivre.

Ainsi depuis 2013 le RCS se compose de 43 stations, dont 17 issues du réseau de référence, et dont 32 restent inchangées par rapport aux suivis précédents.

Pour les stations où les résultats des suivis 2007-2014 et l’analyse des pressions montrent qu’il n’y a aucune influence de l’activité humaine, la fréquence de suivi biologique et chimique est allégée et passe à 1 prélèvement tous les 3 ans. Il s’agit de stations dites « de référence » (17 stations concernées). Afin de répartir les coûts et de disposer d’un suivi annuel à coût constant, les stations concernées sont divisées en 3 groupes. Chaque année, un groupe sera échantillonné.

Concernant le RCS dans son volet « biologie », pour l’ensemble des autres stations, il est proposé de conserver une intervention par an, dans l’attente de disposer d’indicateurs biologiques suffisamment stables et consolidés.

Concernant le RCS dans son volet « substances », pour les stations particulièrement soumises à l’influence de l’activité humaine (12 stations), la fréquence de prélèvement passe de 1 à 2 prélèvements par an pour le support eau (saison des pluies, saison sèche). Pour les sédiments, moins soumis à une variation saisonnière, la fréquence d’un prélèvement (une analyse) par an, reste inchangée.

L’augmentation des fréquences d’une fois à seulement deux fois par an se justifie par les conditions climatiques locales avec l’alternance de seulement deux saisons en Guyane (saisons des pluies et saisons sèche). Cela constitue en outre un consensus raisonnable au vu des budgets disponibles.

Le RCS des EL (Réseau de Contrôle de la Surveillance des Eaux Littorales)

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Le réseau de contrôle de la surveillance des eaux littorales a été mis en place en 2013.  Il s’agit d’un réseau patrimonial, qui a pour finalité de  suivre l’évolution de la qualité des 9 MET (Masses d’Eau de Transition) qui se situent sur les parties aval des grands cours d’eau du territoire ainsi que celle de l’unique MEC (Masse d’Eau Côtière). Ce réseau de contrôle est très récent, il est donc à ce jour difficile d’émettre des avis sur la qualité de ces milieux aquatiques. Le suivi est réalisé selon une fréquence de 8 prélèvements annuels, dont 4 sont effectués en saison sèche chaque mois et 4 autres sont effectués tous les 2 mois en saison des pluies. Les paramètres sur les MET et la MEC sont les suivants :

  • En MEC : les mesures in situ (pH, Salinité, oxygène, température), la turbidité, l’ammonium, les sels nutritifs, les silicates, la flore totale, la chlorophylle a.
  • En MET : les mesures in situ (pH, Salinité, oxygène, température), l’ammonium, les sels nutritifs, les silicates.

31 stations sont concernées par ce réseau, dont 24 sont situées sur les MET (à raison de trois à 4 stations par MET) et 7 sur la masse d’eau côtière.

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ReseauRCS ESU Littoral 2015

 

Chiffres clés :

Le coût total du suivi des eaux de surveillance tout compartiment confondus (biologie, physico-chimie, chimie) avoisine les 800K€ jusqu’en 2015, dont près de 650K€ proviennent des fonds de solidarité de l’ONEMA dans le cadre de la convention d’aides financières annuelle.