Sur la retenue de Petit-Saut

Mesures in situ, télédétection et systèmes d’information géographiques pour estimer les émissions de gaz à effet de serre

Depuis sa mise en eau, la retenue de Petit-Saut a fait l’objet de nombreuses études scientifiques et de suivis écologiques réguliers. Cette année, un programme dédié au suivi de la dynamique du carbone a démarré afin de mieux estimer la production de gaz à effet de Serre par la retenue. En effet, les réservoirs en zone tropicale (forêts inondées), tel que Petit-Saut, sont des sources importantes de gaz à effet de serre induits par la décomposition du carbone des matières organiques et la présence de bactéries.

Les sources et les formes de carbone sur la retenue de Petit-Saut sont diverses. On retrouve le carbone sous la forme particulaire et dissoute apporté par les affluents et les rives (apports allochtones) ou bien produit directement par la retenue (apports autochtones). S’ajoute également à cette source les troncs d’arbre ennoyés.

Compte tenu de l’étendue de Petit-Saut, la télédétection à haute et très haute résolution spatiale, qui permet d’avoir une information homogène sur de grandes surfaces et de manière fréquente dans le temps (5 jours), apporterait énormément en complément des mesures réalisées sur le terrain.

Arthur COQUEArthur COQUE, étudiant à l’Ecole Nationale des Sciences Géographiques en étudie les potentialités dans le cadre d’un stage. Il s’attache plus particulièrement à :

  • tester l’apport de l’imagerie satellitaire Sentinel2 et Landsat8 dans l’estimation des concentrations en matières organiques dissoutes colorées et en matières en suspension ;
  • tester l’apport de l’imagerie à très haute résolution spatiale (Pléiades) dans la détection semi-automatique des troncs d’arbres.

L’encadrement de ce stage est assuré par le pôle ECosystèmes LAcustres de l’AFB[1] , IRSTEA[2]qui travaillent sur l’exploitation de l’imagerie Sentinel-2 et Landsat pour le suivi des paramètres biogéochimiques des lacs et disposent de compétences en télédétection, ainsi que par Marjorie Gallay de l’Office de l’Eau de Guyane en sa qualité de spécialiste en hydrologie et biogéochimie des milieux amazoniens.

 


[1]                      Agence Française de la Biodiversité

[2]                      Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture