Pour améliorer la connaissance sur la ressource en eau souterraine du territoire, l’Office de l’Eau initie un travail d’inventaire en partenariat avec le BRGM.

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Bien qu’abondante sur le territoire, l’eau souterraine reste difficilement mobilisable du fait des caractéristiques géologiques. Au total, on compte 150 ouvrages d’alimentation en eau potable parmi lesquels on dénombre 122 forages d’eau souterraines. Même s’ils ne représentent que 10% de la production en eau potable sur le territoire, ces ouvrages sont parfois la seule et unique source d’eau potable des communes isolées.

Représentant 80% des équipements en eau sur le territoire, les forages sont souvent mal connus qu’il s’agisse des données hydrogéologiques ou des données d’exploitations. Partant de ce constat, l’Office de l’Eau lance le projet « Amélioration des connaissances sur les points de prélèvement souterrain en AEP » dans le but d’approfondir les connaissances sur nos systèmes de ressource en eau souterraine et sur l’exploitation de ces ouvrages.

La création d'un support de collecte d'informations

C’est donc en partenariat avec le BRGM que l’Office de l’Eau travaille sur l’élaboration de « fiches d’informations captages AEP » qui seront proposées aux collectivités et à leurs exploitants.

Pour y parvenir, l’Office a accueilli en stage Noémie PERRIET, étudiante en licence Gestion et Traitement des Eaux et Déchets, à l’Université de Guyane « je travaille sur la création de fiches d’informations qui regrouperont des données liées aux ouvrages d’eau souterraine sur un support simple et facile à interpréter » affirme Noémie, en poursuivant par la présentation de ses missions «  dans un premier temps il est nécessaire de s’approprier les données existantes auprès des acteurs* du territoire travaillant sur les forages afin de réaliser une étude comparative des bases données. Ensuite, par le biais du logiciel Qgis, des formulaires permettront de générer les fiches d’informations pour chacun des points de prélèvements souterrain en AEP. Enfin, concernant la valorisation des fiches d’informations, plusieurs options se présentent. Elles pourraient être diffusées sur  un site web, une brochure ou encore via une couche SIG. Le format de diffusion le plus adéquat est actuellement en cours de définition. La valorisation du travail pourra, quant à lui être mis en avant  lors d’un Eau'Rendez-vous ou autre évènement ouvert à tout public. ». 

Afin d'enrichir les bases de données existantes et servir de socle aux futures études

Pour le BRGM, ces fiches ont plusieurs objectifs, d’une part « mettre à jour la base de donnée nationale des eaux souterraines du BRGM, en simplifier son accès et encourager tous les acteurs à l’utiliser », explique Adrien SELLES, Hydrogéologue régional au BRGM, et d’autre part à travers le travail de Noémie « il s’agit de rassembler l’ensemble des informations puisque contrairement à l’hexagone, il n’existe pas de base de données propre aux acteurs c’est pourquoi il est primordiale d’homogénéiser toutes les bases de données pour centraliser l’information, et ces fiches sont vraiment l’élément central de la démarche. ».

Au-delà du recensement que Noémie fait, Julie PILOSU ingénieure eau & assainissement de l’OEG et tutrice de la stagiaire précise que « les résultats obtenus serviront de préambule aux informations nécessaires pour le lancement des futures études notamment l’étude du schéma régional d’alimentation en eau potable (SRAEP) ». Enfin, en améliorant la connaissance de ces ouvrages « le but est d’encourager la mise en œuvre d’une stratégie de préservation de la ressource en eau du territoire et d’assurer une gestion durable de l’alimentation en eau potable ».

 *acteurs identifiés : OEG, BRGM, DGTM, ARS, SGDE, Entreprises de forages et bureaux d’études