Le bureau d’étude Hydreco mandaté pour assurer le suivi d’une partie des stations DCE, restituait les premiers résultats physico-chimique et biologiques aux services de l’Office de l’Eau.

En 2021, le Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS) des eaux continentales superficielles du bassin Guyane compte 36 stations dont 9 stations du réseau de référence et 27 stations du réseau de surveillance.

OEG DCE 2021

Caractéristiques physico-chimiques

Les cours d’eau suivis présentent des températures élevées, des pH acides, une conductivité faible et des eaux globalement bien oxygénées. Lors de cette campagne, les mesures in situ ont révélées une turbidité peu importante mais principalement causée par l’activité aurifère (légale et illégale). Cette dernière est la principale cause de risque de non-atteinte des objectifs environnementaux sur le territoire.

La station Saut Leodate sur le fleuve Kourou passe de bon état en 2020 (12,80 NTU) à état moyen en 2021 (69,7 NTU).

Néanmoins il faut noter quelques exceptions. La station Langatabiki s'améliore et passe d'un état médiocre en 2020 (107,67 NTU) à un état moyen en 2021 (32,6 NTU). Cependant, il convient de rester vigilant, ces résultats ont pu être influencés par les conditions météorologiques ponctuelles en 2020 et 2021.

La crique Matiti est soumise à la pression agricole mais jusque-là, les résultats restent en deçà du seuil des normes de qualité environnementale.

Biologie

L’évaluation de la qualité des eaux superficielles est basée sur 3 indices biologiques : les invertébrés aquatiques, les poissons et les diatomées.

Pour 2021, le bilan de la qualité des cours d’eau par l’indice des invertébrés aquatiques (SMEG et IBMG) est mitigé : 55% des masses d’eau étudiées sont au moins en bon état écologique contre 62% en 2020.

L’indice des poissons de Guyane (IPG) montre que la majorité des eaux guyanaises tend à se dégrader en raison des pressions anthropiques (aurifère et agricole).

Concernant l’indice diatomées, il est à noter qu’entre 2019 et 2020, les résultats montraient une perte de la biodiversité importante sur le bassin de la Mana et de Kourou. Un changement probablement dû à la forte sécheresse connue. L’année 2021 montre un retour à la normale et les valeurs se stabilisent pour le bassin versant de Macouria, du Mahury, de l’Approuague et de l’Oyapock. En revanche, la baisse de diversité se poursuit pour le bassin versant du Maroni et surtout de l’Iracoubo.

 

OEG DCE poissons 2021